L’ÉPÉE, L’ARME DES MOUSQUETAIRES

L'EPEE

C’est l’arme la plus facile à comprendre pour les non-initiés : toute la surface  du corps peut se faire toucher, si le tireur allume il a un point, si les deux allument les deux ont un point. La lampe s’allume du côté du tireur qui a touché son adversaire. C’est pourtant la plus difficile sur le plan tactique car toute attaque, même bien préparée, peut être contrée. L’épée est une arme de duel et pourrait paraître désuète si sa pratique ne mobilisait plus que tout autre sport les facultés cognitives des combattants. L’épée est devenue une activité sportive en 1892, c’est une arme d’estoc (pointe), électrifiée dès 1912. Début de l’épée féminine en 1985, aux championnats du monde en 1989 et aux Jeux Olympiques en 1996.

La longueur totale de l’épée est de 110 cm avec une lame de 90 cm. Son poids ne peut dépasser 770 g. Les jeunes bénéficient d’épées plus courtes et plus légères. La tête de pointe électrique fixée à l’extrémité de la lame permet le contact et allume l’appareil du côté du tireur qui touche avec pression sur la pointe est supérieure à 750 g. La surface valable concerne tout le corps (main, bras, pieds par exemple) que les tireurs cherchent à atteindre pour marquer une touche. La coquille offre une protection à la main du tireur et de l’avant-bras.

Une piste de 14 m de long sur 2 m de large permet le déroulement des assauts. Les jeunes combattent sur une piste de 10 m de long.

Le combat, en raison de la distance de mise en garde (4m), ne peut commencer que de deux manières :

  • Soit par des préparations pour effectuer une offensive, une défensive ou une contre-offensive.
  • Soit par une offensive lancée sur la préparation adverse.

Les préparations permettent de gagner la distance et d’augmenter le coefficient de réussite de l’attaque par :

  • Des mouvements du corps, déplacements et appel de pieds
  • Des actions de la lame, contact ou absence de fer.
  • Des feintes avec la pointe.

Les assauts s’effectuent :

  • En poule, en 5 touches gagnantes pour un temps de combat de 3 minutes;
  • En élimination directe en 15 touches en 3 périodes de 3’ avec 1′ de repos.

Mais tous ces matchs peuvent se gagner en 1 touche.

L’arbitre lève la main pour arrêter le combat (en cas de touche ou de faute). Il montre le tireur touché. Il lève le bras du côté du tireur qui marque le point (ou les deux en cas de coup double).


L’ÉPÉE, HISTORIQUE

L’épée est une arme blanche, faite pour la main, avec une lame droite à deux fils de pointe. En occident l’épée apparaît à l’époque préhistorique environ au deuxième millénaire avant Jésus-Christ, comme dérivé du poignard plus compact.

La spécialisation de la technologie dans la fusion du bronze a permis peu à peu d’améliorer en longueur la ligne du poignard qui, en devenant trop longue pour son emploi habituel, permis la naissance d’une nouvelle arme avec une utilisation qui lui est propre. La forme de la lame recopiait celle du poignard, et conservait la préférence pour les coups de pointe : une nervure centrale robuste, dans les modèles les plus évolués, accompagnée de deux autres moins importantes sur les deux faces de la lame, en garantissant la rigidité même dans un coup violent.

Comme déjà lors du passage du cuivre au bronze, de la même façon quand le bronze fût remplacé par le fer, les structures formelles de l’épée coexistèrent pendant plusieurs siècles ; le choix pour l’un où l’autre métal semble localement déterminé par les possibilités économiques et la capacité technique.

L'EPEE
Epée allemande du 15è sciècle

Que ce soit chez les Goths, les Alamans, les Lombards ou les Francs, les épées étaient semblables car elles représentaient l’expression d’une technique de combat unique. Elles avaient toutes une lame plutôt large, longue de plus de 80 cm avec des fils parallèles presque jusqu’à la pointe en forme d’ogive. Une grande rainure centrale traversait toute la lame.

Au début de la période romane ( XIème – XIIIème siècle ), l’épée tend à élargir le moulage de la lame et à allonger le bras de la garde. Tout au long du siècle, l’épée présente une lame large et une pointe non arrondie bonne seulement à donner des coups de tranchant.
Après l’époque romane, l’infanterie joue un rôle déterminant dans la tactique du combat au XIVème siècle avec le développement des troupes de métier pour lesquels on fabrique des épées à lame large à deux fils. L’épée de guerre fait parie de l’équipement de guerre et des jeux guerrier. Il existait également l’épée pour le cheval, l’épée à pied et l’épée pour la chasse ou celle pour porter dans les cérémonies.
Au cours du XVIème siècle l’arme tend de plus en plus à avoir un caractère symbolique où le côté spectaculaire a le dessus.

L'EPEE
EPÉE DE FRAPPE – AUBUSSON DE LA FEUILLADE

De même l’épée tout en étant maintenue dans la vie civile, s’éloigne de plus en plus de l’idée de combat, se transforme doucement en épée courte et devient enfin seulement un complément à certains habits de cérémonie ou à des uniformes officiels ou civils. Avec la progression des défenses, l’apparition des arceaux puis des pontets, des arrêts, de la garde et des branches, l’épée prend une configuration précise qui détermine le fil et le faux, l’intérieur et l’extérieur.

Au XVIIème siècle on arrive à offrir une protection valable pour la main en plaçant le pontet avec deux valves solides, et enfin une protection totale grâce à une calotte sphérique. L’épée qui ne servait plus dans les combats, s’était transformée avec la mode en une petite épée légère utilisée pendant presque tout le XVIIIème siècle.
Aux XIXème siècle elle survécut dans certains cercles ou académies privées et fut remplacée dans l’armée par le sabre, beaucoup plus fonctionnel. Devenue activité sportive à la fin du XIXème siècle, l’épée est aujourd’hui une arme d’estoc d’une longueur maximum de 110 centimètres et d’un poids inférieur à 770 grammes. La lame d’acier de section triangulaire sans bords coupants a une longueur totale de 90 cm.