Escrime
Les Mousquetaires de Corbas est un club d’épée mais nous enseignons le sabre pour les M5-M7, le fleuret pour les M9-M11 et l’épée à partir de M11
L’escrime est une pratique sportive emblématique de l’époque chevaleresque, l’escrime est devenue, au cour de ces derniers siècles, un sport physique et intelligent, ou une pratique artistique et de loisir. En effet, l’escrime permet à ses pratiquants de s’épanouir en suscitant leur goût pour l’effort. La réflexion ainsi que le sens de l’observation sont mis à l’épreuve tout en assouvissant leur penchant naturel au combat.
En escrime il existe trois armes différentes : le fleuret, l’épée et le sabre. Chacune de ces armes a sa propre histoire, règle et manière d’utilisation. A toutes les armes, un système électrique détecte les touches. En plus d’être tireur (escrimeur en situation d’assaut), vous pouvez également devenir arbitre.
Nous avons également des grades qui sont attribué aux jeunes en fonction de leurs années d’escrime et de leur niveau, ce sont les armes et les lames.
L’ÉPÉE
L’épée est aussi une arme d’estoc comme le fleuret. C’est l’arme la plus facile à comprendre pour les non-initiés : toute la surface du corps peut se faire toucher, si le tireur allume il a un point, si les deux allument les deux ont un point. La lampe s’allume du côté du tireur qui a touché son adversaire. Contrairement au fleuret, les assauts ne sont pas soumis à des règles de priorité.
C’est pourtant la plus difficile sur le plan tactique car toute attaque, même bien préparée, peut être contrée. L’épée est une arme de duel et pourrait paraître désuète si sa pratique ne mobilisait plus que tout autre sport les facultés cognitives des combattants.
Historiquement, l’épée est une arme blanche, faite pour la main, avec une lame droite à deux fils de pointe. En occident l’épée apparaît à l’époque préhistorique comme dérivé du poignard plus compact. Que ce soit chez les Goths, les Alamans, les Lombards ou les Francs, les épées étaient semblables car elles représentaient l’expression d’une technique de combat unique. Elles avaient toutes une lame plutôt large, longue de plus de 80 cm avec des fils parallèles presque jusqu’à la pointe en forme d’ogive. Une grande rainure centrale traversait toute la lame.
La forme actuelle de l’épée en escrime est en V puisque les mousquetaires avait remarqué que les plaies ne se refermaient pas s’il arrivaient à toucher leur adversaire avec une lame de cette forme. Comparativement, la lame de fleuret (donc d’entrainement) est carrée. Une plaie de cette forme dans le corps aura beaucoup plus de facilité a se refermée et à se soigner.
LE FLEURET
Au fleuret, il faut toucher son adversaire avec la pointe de la lame : c’est une arme d’estoc. La zone valable exclut les membres et la tête, c’est à dire que pour qu’une touche soit valable et rapporte un point, elle doit être portée sur la zone du tronc.
Les assauts au fleuret sont soumis à des règles de priorité. Pour simplifier, disons que pour qu’une touche valable rapporte un point, il faut que le tireur l’ayant porté ait la priorité. Un tireur a la priorité s’il a lancé son attaque ou a effectué une parade avant de lancer sa riposte. C’est alors grâce à cette règle que l’on peut déterminer le tireur marquant un point en cas de touche simultanée. Il est évident que si aucun des tireurs n’a la priorité, aucun point n’est accordé. Afin de distinguer les touches valables des touches non valables, l’équipement du fleurettiste comporte une cuirasse conductrice qui couvre la zone valable.
Le fleuret était classiquement considéré l’arme d’étude, c’est dans ce but qu’il a été inventé au XVIIIe siècle. La notion de convention qui lui est associée (règles de priorité et surface valable de touche limitée au tronc) facilitait l’apprentissage technique de l’escrime pour les jeunes enfants (5-10 ans) en les contraignant à discipliner leurs actions dans le but de conserver ou reprendre la priorité. En effet les plus jeunes n’ont en général pas une capacité d’analyse suffisante du jeu de leur adversaire pour aborder directement les subtilités de la construction tactique du combat à l’épée, arme de duel naturelle où la protection offerte par les règles de priorité disparaît et où toutes les parties du corps sont des cibles valables.
LE SABRE
Au sabre, on observe à peu près les mêmes règles de priorité qu’au fleuret. Toutefois, cette arme est différente des deux autres puisqu’il s’agit d’une arme de taille, de contre-taille et d’estoc, c’est à dire que la totalité de la lame peut servir à porter une touche. La zone valable est le haut du corps (au dessus de la ceinture), elle est recouverte d’une cuirasse conductrice et le masque est lui aussi conducteur.
Au sabre, on ne vise que le haut du corps puisque initialement, les sabres étaient utilisés par les cavaliers. Étant sur un cheval, ils ne pouvaient viser que cette partie du corps de leurs adversaires.